Maroc : Lancement de la stratégie pour l’institutionnalisation de l’égalité des sexes dans la fonction publique

Le Ministère de la Fonction Publique et de la Modernisation de l’Administration (MFPMA), en partenariat avec ONU Femmes, a organisé le mercredi 25 mai 2016 à Rabat, une rencontre nationale pour le lancement de la Stratégie d’institutionnalisation de l’égalité entre les sexes (ES) dans la Fonction Publique. Cette stratégie a pour objectif principal de promouvoir l’effectivité de l’égalité Homme-Femmes dans la fonction publique, conformément aux dispositions constitutionnelles.

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Monsieur Mohamed Moubdii, Ministre Délégué auprès du Chef du Gouvernement chargé de la Fonction Publique et de la Modernisation de l'Administration, dans son discours d’ouverture a fait part de l’engagement de son département à promouvoir le principe de l’égalité des sexes dans les programmes, projets et pratiques de l’administration publique. Pour ce faire, la stratégie d’Institutionnalisation de l’égalité des sexes dans la fonction publique s’articule autour de trois axes : la consolidation des structures dédiées à la promotion de l’égalité dans la fonction publique, l’intégration de l’égalité des sexes dans le système juridique et l’ancrage de l’égalité des sexes dans les pratiques, les comportements et la culture d’organisation de l’administration.

Lancement de la stratégie pour l’institutionnalisation de l’égalité des sexes dans la fonction publique à Rabat le 25 mai 2016. Photo : Onu Femmes/Ingrid Bertaux

Intervention de M. Mohamed Moubdii, Ministre délégué auprès du Chef du Gouvernement chargé de la Fonction Publique et de la Modernisation de l'Administration, lors du lancement de la stratégie pour l’institutionnalisation de l’égalité des sexes dans la fonction publique à Rabat le 25 mai 2016. Photo : ONU Femmes/Ingrid Bertaux

Madame Bassima Hakkaoui, Ministre de la solidarité, de la femme, de la famille et du développement social, a salué l’initiative du ministère de la fonction publique. Elle a rappelé l’importance des stratégies d’IES dans les départements sectoriels pour briser le plafond de verre contre lequel les femmes sont encore obligées de se confronter pour accéder aux hautes fonctions et postes à responsabilité.

Madame Leila Rhiwi, Représentante ONU Femmes du bureau multi pays pour le Maghreb, a rappelé sur la base de statistiques, qu’au niveau mondial les femmes ont encore de la difficulté à accéder au poste des responsabilités et instance de prise de décision. En ce qui concerne la fonction publique au Maroc « Bien que le taux de féminisation dans la fonction publique soit de 35%, il n’en demeure pas moins qu’au niveau des postes de responsabilité statutaire, elles ne sont que 10% à occuper le poste de directeur, 4% pour le poste d’inspecteur général et 11% pour celui de secrétaire général. » Par ailleurs, Mme Rhiwi a salué l’engagement du MFPMA et du réseau de concertation interministérielle (RCI) d’intégration de l’ES dans la Fonction Publique, cette stratégie est « une illustration du processus entamé par le Maroc, pour relever le double enjeu de la parité et de l’égalité dans la fonction publique. » Mme Rhiwi a également salué l’engagement du Maroc, pays volontaire pour présenter les premières mesures relatives à l’opérationnalisation des 17 objectifs de développement durable. Le Maroc réaffirme par là son engagement pour l’atteinte de l’objectif 5 : « Parvenir à l’égalité entre les sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles ».

Lancement de la stratégie pour l’institutionnalisation de l’égalité des sexes dans la fonction publique à Rabat le 25 mai 2016. Photo : Onu Femmes/Ingrid Bertaux
Intervention de Mme Leila Rhiwi, Représentante ONU Femmes du bureau multi pays pour le Maghreb, lors du lancement de la stratégie pour l’institutionnalisation de l’égalité des sexes dans la fonction publique à Rabat le 25 mai 2016. Photo : ONU Femmes/Ingrid Bertaux
Après les allocutions d’ouverture, Monsieur Jamal Salaheddine, Directeur de la modernisation de l’administration, a présenté la stratégie ainsi que son plan de mise en œuvre. La seconde phase de cette rencontre a été consacrée à recueillir les commentaires et avis des représentants et représentantes des départements ministériels, des collectivités territoriales, des ONG et des organismes internationaux.