Les contributions au programme de développement de l’après-2015

Le système des Nations Unies a contribué de diverses manières aux discussions relatives au programme de développement de l’après-2015 et aux ODD. ONU Femmes et les autres organisations des Nations Unies ont mené de multiples débats, ateliers et événements parallèles autour des priorités spécifiques du programme de l’après-2015, tout en produisant des rapports, en fournissant une assistance technique aux États membres lors des négociations intergouvernementales et en contribuant au travail de plusieurs équipes de travail spéciales.

Équipe spéciale du système des Nations Unies et Groupe de travail ouvert

Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a établi l’Équipe spéciale du système des Nations Unies pour le Programme des Nations Unies pour le développement de l’après-2015 en septembre 2011 dans le but de coordonner les préparations dans l’ensemble du système pour le programme des Nations Unies pour le développement de l’après-2015. Coprésidée par le Département des affaires économiques et sociales (DAES) des Nations Unies et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), l’Équipe spéciale rassemble aujourd’hui plus de 60 organes des Nations Unies, départements et autres organisations internationales. ONU Femmes faisait partie de cette Équipe spéciale. Le rapport 2012 de l’Équipe proposait un changement transformationnel vers un développement durable, inclusif et axé sur les populations, fondé sur les valeurs centrales de droits fondamentaux, d’égalité et de durabilité.

Le document final de la conférence de Rio demandait au système des Nations Unies d’apporter une assistance technique au Groupe de travail ouvert (GTO). L’Équipe d’assistance technique (établie par l’Équipe spéciale des Nations Unies) a apporté des contributions substantielles et des conseils techniques ayant trait aux domaines abordés dans les négociations. L’Équipe spéciale des Nations Unies a aussi créé des groupes de travail axés sur le suivi et la création de cibles, les partenariats internationaux et le financement du développement durable.

UNDG et consultations publiques

Grâce à son équipe OMD, le Groupe des Nations Unies pour le développement (UNDG) a facilité les dialogues nationaux dans plus de 80 pays et organisé deux séries de consultations thématiques internationales sur les questions suivantes : les inégalités ; la santé ; l’éducation ; la gouvernance ; les conflits et la fragilité ; la croissance et l’emploi ; la durabilité environnementale ; la faim, la nutrition et la sécurité alimentaire ; les dynamiques démographiques ; l’énergie ; et l’eau. Elles ont aussi abordé : la localisation du programme de l’après-2015 ; l’aide au renforcement des capacités et des institutions ; le suivi participatif, le formes de responsabilités existantes et nouvelles ; les partenariats avec la société civile et les autres actrices et acteurs ; les partenariats avec le secteur privé ; la culture et le développement.

Le projet de l’UNDG visait aussi à sensibiliser les citoyens en leur proposant diverses opportunités de participation aux consultations par l’intermédiaire de discussions en ligne, de webinaires et d’autres outils interactifs disponibles en ligne (voir « Le monde que nous voulons »). Le 10 septembre 2013, l’UNDG a publié le rapport « Un million de voix : le monde que nous voulons », qui résumait les résultats des consultations publiques et des enquêtes qui avaient impliqué plus de 1,3 million de personnes dans l’ensemble des 193 États membres des Nations Unies.

Groupe de personnalités de haut niveau

En juillet 2012, le Secrétaire général a nommé un Groupe de personnalités de haut niveau pour le programme de développement de l’après-2015. Ce Groupe était coprésidé par le président indonésien, Susilo Bambang Yudhoyono, la présidente du Libéria, Ellen Johnson Sirleaf, et le premier ministre britannique, David Cameron. Le Groupe a présenté son rapport au Secrétaire général en mai 2013. Celui-ci comprenait des recommandations sur sa vision du programme de développement de l’après-2015 et insistait sur la nécessité d’un objectif autonome dédié à l’égalité des sexes et de l’intégration de la dimension de genre dans l’ensemble des autres objectifs.

Comité d’expertes et experts intergouvernemental

Le document final de la conférence de Rio+20 appelait également à la mise en place d’un Comité d’experts intergouvernemental pour une stratégie de financement du développement durable. Ce dernier a soumis son rapport (A/69/315), qui présentait diverses options de stratégie efficace de financement du développement durable, lors de la 69e session de l’Assemblée générale en septembre 2014.

Société civile

Les organisations et réseaux de femmes ont collaboré de manière proactive avec les États membres au processus d’élaboration du Programme 2030. Ce processus a créé de nombreuses opportunités d’échanges directs entre les États membres et la société civile, à la fois pendant les séances officielles et les événements parallèles, principalement par l’intermédiaire des « Grands Groupes » —un mécanisme établi lors de la Conférence de Rio de 1992. ONU Femmes a collaboré avec ses Groupes Consultatifs de la Société Civile pour coordonner et faciliter la participation de la société civile, en particulier aux niveaux régional et national, en vue de développer des positions communes de plaidoyer en faveur de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes dans le cadre du programme de développement de l’après-2015.

Autres parties prenantes

En juin 2013, le Réseau des solutions pour le développement durable (SDSN), qui s’appuie sur l’expertise scientifique et technique des universitaires, de la société civile et du secteur privé, a présenté son rapport au Secrétaire général des Nations Unies sur le programme de développement à venir. De même, en 2013, le Pacte Mondial, initiative des Nations Unies invitant les entreprises à adopter un ensemble de principes professionnels universels protégeant les droits fondamentaux, les droits du travail et l’environnement, a présenté un rapport parallèle. Les deux rapports proposaient des objectifs ou des composantes d’objectifs ayant trait à l’égalité des sexes et à l’autonomisation des femmes. Ensemble, ces rapports portaient témoignage du consensus qui émerge autour de la dimension centrale de l’égalité des sexes, des droits et de l’autonomisation des femmes dans le développement efficace.