Leadership et participation politique des femmes
A l’échelle locale, nationale et internationale, les avancées en matière de leadership et de participation politique sont indéniables. Néanmoins, le chemin vers la parité demeure long et les avancées fragiles. Les femmes restent en effet sous-représentées dans les postes de direction, les organes de gouvernance, la fonction publique, le secteur privé et le secteur universitaire. Malgré les capacités avérées des femmes en tant que de dirigeantes et d’actrices du changement, et en dépit de leur droit de participer en toute égalité à la gouvernance démocratique, elles sont encore confrontées à des obstacles structurels et matériels non négligeables. Il existe encore un décalage entre l’égalité de droit et l’égalité de fait.
En octobre 2016, 81 femmes ont accédé à la chambre des représentants soit un pourcentage de 20,51 % contre 16,96 % en 2011 et 10,46 % en 2007.
En ce qui concerne l’administration, si la fonction publique s’est largement féminisée ces dernières années pour atteindre un taux de 40% en 2019, la représentativité des femmes dans les postes de décision reste faible. Les femmes représentent ainsi 23,5% des postes de responsabilité et 17,2% des emplois supérieurs.
ONU Femmes et la Chambre des Représentants ont développé depuis 2012, un partenariat en vue de doter les membres du Groupe de travail thématique sur l'égalité et la parité (GTTPE) des connaissances et de l’expertise requises pour exercer la veille et influencer le processus de réformes de lois prévues dans le cadre de la mise en œuvre de la Constitution, notamment en termes d’harmonisation des lois avec les engagements internationaux du Maroc en matière de droits des femmes.
Le partenariat entre le Parlement et l’ONU Femmes dans le cadre de ce projet vise à doter les membres du groupe Parlementaire Parité et Egalité des connaissances et de l’expertise requises pour leur permettre d’exercer la veille et d’influencer le processus de réformes de lois prévus dans le cadre de la mise en œuvre de la constitution, notamment en termes d’harmonisation des lois avec les engagements internationaux du Maroc en matière de droits des femmes. Plus précisément, les projets relatifs à la Loi Organique des Finances, les lois électorales, l’autorité pour la Parité et la lutte contre les discriminations, le code pénal et la loi sur les violences.
ONU Femmes œuvre également pour l’égalité des sexes et une meilleure représentativité des femmes au sein des institutions et structures de l’administration publique.
En 2015, une Stratégie d’Institutionnalisation de l’Egalité des Sexes dans la fonction publique (SIES) a été élaborée par le Ministère de la Fonction Publique et de la Modernisation de l’Administration (aujourd’hui Département de la Réforme de l’Administration). L’ONU Femmes appuie le département dans la mise en œuvre de cette stratégie qui vise à promouvoir l’effectivité de l’égalité femmes-hommes dans la fonction publique au travers de trois axes :
- Axe 1 : la mise en place et le renforcement des structures dédiées à la promotion de l’égalité et la prise en compte de l’égalité des sexes dans la fonction publique.
- Axe 2 : l’intégration du principe de l’égalité dans tout le dispositif juridique et en particulier dans la gestion des ressources humaines et des compétences.
- Axe 3 : l’ancrage de l’égalité dans les pratiques, les comportements et la culture organisationnelle de l’administration.