A Tunis, la porte de Bab El Bahr arbore la couleur orange pour clôturer les 16 jours d’activisme contre la violence fondée sur le genre
Lors de cette cérémonie de clôture, les organisations de la société civile, les artistes et les professionnels des médias ont répondu présents pour soutenir l’action d’ONU Femmes en matière de lutte la violence faite aux femmes et filles.Date:
C’est à la Galerie de l’Information à Tunis qu’a été organisée cette activité qui commémore, d’un côté, la journée internationale des droits de l’homme, et qui marque, également, le dernier des 16 jours d’activisme contre la violence fondée sur le genre. Lors de son allocution, Leila Rhiwi, Représentante du bureau multi-pays de l'ONU Femmes pour le Maghreb, a évoqué la campagne qui débute le 25 novembre de chaque année, journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Elle a salué les efforts menés par la société civile et mis l’accent sur l’importance de la sensibilisation pour mettre fin à tout type de violence basée sur le genre dans le monde.
Les deux ambassadeurs nationaux de la CEDAW Emna Louzyr et Oussama Bouajila se sont joints aux participants, qui portaient toutes et tous des écharpes orange, pour exprimer leur engagement pour la campagne mondiale de lutte contre la violence faite aux femmes et aux filles. Côté artistes, le slammeur Tunisien Hatem Karoui a enchanté le public avec son slam intitulé Lemra (femme), qui était suivi par deux récits de vie de femmes qui ont été victimes de violence, racontés par deux membres de l'Association Tunisienne des Femmes Démocrates (ATFM). Qu’elles soient physiques, psychologiques ou sociétales, les multiples conséquences de la violence ont été révélées à travers ces récits.
La cérémonie a pris fin avec une marche collective vers la statue d’Ibn Khaldoun ainsi que la porte Bab El Bahr, monument historique à l’entrée de la médina de Tunis, qui ont été illuminés en orange avec le message « violence contre la femme, ensemble, joignons nos efforts pour y mettre fin ».
Dans le même cadre de la campagne des 16 journées d’activisme, ONU Femmes avait organisé le 1er décembre un atelier débat à l’université de Sousse dont l’objectif était de sensibiliser les étudiant-e-s sur la violence basée sur le genre dans le monde.
Selon une étude du Centre de Recherches, d'études, de documentation et d'information sur la Femme (CREDIF), 53% des femmes en Tunisie disent avoir subi une forme de violence dans un espace public pendant les quatre dernières années (2011-2015). Selon la même étude, 58% des femmes disent avoir été confrontées à l’une des formes de violence (physique, psychologique ou sexuelle) dans l’espace professionnel.