Amel Deroua : Nous avons besoin d’un cadre pour unir toutes les femmes

Députée de la wilaya d’Oran, Amel Deroua a brigué son premier mandat entre 2002 et 2007, une époque ou peu de femmes pouvaient être présentes au sein de l’hémicycle. Fervente défenseuse des femmes et de leurs droits, cette ancienne vice-présidente de l’Assemblée populaire nationale (APN) est également membre fondatrice du Réseau des femmes parlementaires algériennes créé en juin 2015.

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Amen Deroua ONU femmes Maghreb
Photo: ONU Femmes

 

« Le réseau des femmes parlementaires algériennes a été créé en juin 2015 avec l’appui technique d’ONU Femmes et du PNUD à la suite de la conférence internationale que j’avais organisée au sein de l’Assemblée populaire nationale.

L’intérêt de former les parlementaires sur les questions liées au genre c’est sensibiliser les femmes et les amener à réfléchir sur comment travailler ensemble sur des sujets qui les concernent, et aussi, de s’entraider quelle que soit l’appartenance politique. Notre problème est que beaucoup de femmes continuent encore à être bridées par leurs appartenances politiques et n’arrivent pas à s’en détacher concernant les questions qui touchent le statut des femmes. 

Aujourd’hui, nous sommes confrontés à deux choix. Attendre que les mentalités changent et nous savons, dans ce cas de figure, que les mauvaises habitudes reviennent très vite et que changer les mentalités prend énormément de temps ; ou bien, dresser un cadre juridique clair pour forcer la main et pousser ces mentalités à évoluer vers ce que nous considérons être un modèle qui ressemble à notre société ou vers lequel on devrait tendre. Nous avons besoin d’un cadre qui unirait toutes les femmes parce qu’il n’est pas question d’exclure certaines par rapport à d’autres ou par rapport à certaines pratiques. Il s’agit de trouver un ensemble homogène et dans lequel toutes les femmes peuvent se retrouver, chacune dans sa différence. »