La précarité menstruelle coûte trop cher : agissez pour y mettre fin | ONU Femmes

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Ce mardi 28 mai, Journée mondiale de l'hygiène menstruelle, marque les dix ans d'action collective des femmes et des filles du monde entier dans la lutte contre la précarité menstruelle.

Tous les mois, plus de deux milliards de personnes dans le monde ont leurs règles. Bien qu’il s’agisse d’un phénomène naturel et sain, les menstruations interrompent la vie quotidienne, les droits et les libertés de millions de femmes et de filles à travers le monde. Cela est dû à l'absence de moyens pour s'acheter des produits menstruels ou accéder à des installations sanitaires et d'hygiène adéquates. De plus, le manque d'éducation et de connaissances sur la gestion de la santé et de l'hygiène menstruelles aggrave la situation. Pour en savoir plus sur les causes de la précarité menstruelle , consultez cet explicatif.

La précarité menstruelle entraîne des conséquences néfastes.

La précarité menstruelle fait référence à l'impossibilité de se procurer et d'accéder aux produits menstruels, aux infrastructures sanitaires et d'hygiène, ainsi qu'à l'éducation et à la sensibilisation nécessaires pour gérer la santé menstruelle.

Partout dans le monde, des filles et des jeunes femmes manquent des journées scolaires parce qu'elles n'ont pas les ressources nécessaires pour gérer adéquatement leur santé et leur hygiène menstruelles.

Lorsque les filles et les femmes décrochent de l'éducation, elles perdent des opportunités d'emploi tout au long de leur vie. Elles sont ainsi privées de leur chance de réaliser leur plein potentiel de contribuer à notre monde sur un pied d'égalité avec les hommes.

La précarité menstruelle a également des conséquences dangereuses et immédiates sur la santé des filles et des jeunes femmes, les poussant vers des mariages précoces et forcés, des abus sexuels ou des mutilations génitales féminines (MGF), car les menstruations sont souvent assimilées au « passage à l'âge adulte ».

Cette précarité est également perpétuée par la stigmatisation et le manque d'information et d'éducation. De nombreuses filles et jeunes femmes manquent de connaissances et ne sont pas préparées à avoir leurs règles. De plus, les responsables publics et les adultes dotés de pouvoirs de décision dans les écoles et les lieux de travail manquent également d'une éducation complète sur le sujet.

La précarité menstruelle persiste aussi en raison du manque de données mondiales et nationales sur la situation menstruelle. En 2020, seulement 42 pays disposaient de données nationales, dont la moitié en Afrique subsaharienne.

Mettre fin à la précarité menstruelle est possible - et urgent