Le 8 mars est en effet une commémoration des luttes des femmes pour l’égalité des droits économiques politiques et sociaux. Pour rappel, cet élan de mobilisation à l’échelle planétaire avait commencé avec les revendications des femmes dès le début du siècle dernier, pour le droit de vote, le droit au travail, le droit d’exercer une fonction publique, l’éradication des discriminations sur les lieux de travail. Cette date nous invite donc à nous remémorer les combats menés pour faire avancer les droits des femmes dans nos sociétés. C’est un moment de bilan pour apprécier les avancées et les progrès mais aussi un moment d’interrogation et d’analyse sur tout ce que les femmes continuent à vivre comme entrave à la jouissance de leurs droits, un moment d’engagement pour accélérer la cadence en faveur d’une société égalitaire.
Cependant, et après plus d’un quart de siècle d’adoption par la communauté mondiale du Programme d’action de Beijing, qui avait établi la façon d’éliminer les obstacles systémiques qui empêchent les femmes de participer de manière égale dans tous les domaines de la vie, que ce soit dans la sphère publique ou privée, les changements réels ont été désespérément lents pour la majorité des femmes et des filles à travers le monde. Aujourd’hui, pas un seul pays ne peut prétendre avoir atteint l’égalité des sexes. Les avancées contrastent avec le fait qu’en dépit de l’éducation améliorée des femmes, ces dernières continuent à occuper des emplois parmi les moins attrayants, les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes restent un phénomène universel, la violence à l’égard des femmes et des filles subsiste dans tous les pays, et les femmes sont loin d’être au même niveau de représentation que les hommes dans les postes de direction d’institutions tant publiques que privées et politique.