Discours de Mme.Sima Sami Bahous, Secrétaire Générale Adjointe des Nations Unies et Directrice exécutive d’ONU Femmes pour la Déclaration de Marrakech

Votre Altesse Royale la Princesse Lalla Meryem ;

Excellences ;

Mesdames et Messieurs.

Permettez-moi tout d'abord de vous féliciter, Votre Altesse Royale, pour vos efforts dévoués en vue de garantir aux femmes et aux filles une vie sans violence. 

Nous avons suivi avec beaucoup d’intérêt l’adoption en mars 2020 de la Déclaration de Marrakech. Ce document revêt une grande importance et institue une approche coordonnée et intégrée de soutien aux femmes et aux filles victimes de violence en agissant sur les mécanismes de prise en charge des victimes et la lutte contre les stéréotypes à l’égard des femmes.

La Déclaration de Marrakech, ainsi que le travail conséquent réalisé par les institutions nationales, sont un exemple concret d’une approche réussie qui se doit d’être globale et inclut la prévention, l'accélération des réformes des cadres juridiques discriminatoires, la garantie de services essentiels disponibles et accessibles aux survivantes, ainsi que l'intensification des efforts pour poursuivre les auteurs de violence.

Elle constitue en cela une bonne pratique mondiale de l’action collective et coordonnée en faveur de changements transformateurs de nos sociétés.

Votre Altesse Royale, votre leadership montre la voie à suivre.  Un leadership reconnu par votre engagement constant en faveur de l’émancipation de la femme du Maroc et de la défense des droits de l’enfant, que ce soit à travers la Présidence de l’Union Nationale des Femmes Marocaines (UNFM), la Présidence de l’Observatoire National des Droits de l’Enfant (ONDE), ou encore de l’Association marocaine de soutien à l’UNICEF et en tant qu’ambassadrice de bonne volonté de l’UNESCO.

Ceci fait échos à l’engagement du Royaume du Maroc en tant que membre fondateur du Groupe d'amis des Nations Unies pour l’élimination de la violence à l'égard des femmes. De même, le Royaume a été parmi les premiers états membres à déployer des efforts au sein des Nations Unies pour adopter une Déclaration conjointe en soutien à l'appel du Secrétaire Général des Nations Unies pour la paix, dans les foyers et dans le monde entier, qui a été signée par plus de 146 États membres et observateurs des Nations Unies.

Votre Altesse Royale, Excellences, Mesdames et Messieurs.

Bien qu'elle soit omniprésente, la violence sexiste n'est pas inévitable. Elle peut et doit être prévenue.

Pour mettre fin à cette violence, il faut d'abord croire les survivantes et adopter des approches globales et inclusives, telles que celles préconisées par la Déclaration de Marrakech, qui s'attaquent aux causes profondes, transforment les normes sociales néfastes et renforcent l'autonomie des femmes et des filles.

Ceci est d’autant plus critique en période de crise sanitaire qui exacerbe davantage la vulnérabilité des femmes à la suite de l’augmentation du phénomène de la violence et de son impact en termes de frein au développement.

Avec des services essentiels centrés sur les survivantes au sein des secteurs de la police, de la justice, de la santé et des services sociaux, et un financement suffisant pour la réalisation de l'agenda des droits humains des femmes, nous pouvons mettre fin à la violence sexiste.

Nous nous devons de veiller à ce que les droits des femmes, l'égalité entre les sexes et l’éradication de la violence à l'égard des femmes et des filles soient au premier plan des travaux des Nations unies en vue de la réalisation de l'Agenda 2030 et constituent les fondements du programme commun du Secrétaire général des Nations Unies.

C'est à nous tous, en joignant nos efforts, en reconnaissant les meilleures pratiques, d'accélérer les progrès pour que les femmes et les filles puissent vivre sans violence, partout et toujours.

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