COP21 : Journée Genre au Pavillon du Maroc
ONU Femmes a organisé, le 8 décembre 2015, une Journée Genre en partenariat avec le Ministère chargé de l'Environnement, dans le cadre de la 21ème Conférence des Parties de la Convection-cadre des Nations Unies sur le changement climatique (COP21).Date:
La Journée a débuté en présence de Mme Ségolène Royal, Ministre de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie de France ; Mme Hakima El Haite, Ministre Déléguée chargée de l’environnement du Maroc ; Dr. Phumzile Mlambo Ngcuka, Directrice Exécutive d’ONU Femmes et Mme Mary Robinson, Envoyée spéciale du Secrétaire Général des Nations Unies pour le changement climatique.
Ce rendez-vous a transmis un message puissant du Maroc, pays hôte de la COP22, sur son engagement pour le climat et la nécessité de promouvoir l’égalité de genre et l’autonomisation des femmes dans chacune des actions sur le changement climatique. Selon Mme Ségolène Royal, la présence des femmes est un impératif dans l’accord de Paris. Marginalisées dans les questions climatiques, les femmes sont non seulement les premières victimes des conséquences du changement climatique, mais aussi des actrices du changement.
Lancement de la Journée Femme & Climat sur le pavillon du Maroc : présence des femmes impératif dans l'accord #COP21 pic.twitter.com/Ws8Nx3lBG0
— Ségolène Royal (@RoyalSegolene) December 8, 2015
Par la suite, le nouveau programme mondial conjoint entre ONU Femmes et le PNUE pour l’intégration du genre dans le secteur de l’énergie renouvelable a été officiellement lancé par Mme El Haite, Mme Phumzile Mlambo Ngcuka et M. Achim Steiner, directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE). Le Maroc, le Sénégal, le Myanmar, l’Inde, l’Indonésie et la Bolivie sont les six pays pilotes de l’initiative, qui vise à faciliter le partage des connaissances et le savoir-faire en matière d’accès des femmes à l’énergie durable, tout en encourageant la levée des barrières qui entravent l’entreprenariat féminin dans ce domaine. Mme Phumzile a souligné l’importance du rôle des femmes dans la lutte contre le changement climatique, appelant au renforcement des capacités des femmes pour qu’elles puissent contribuer de manière plus efficace aux efforts d’adaptation au changement climatique et au renforcement de l’efficacité énergétique.
Mme El Haite a affirmé l’importance de ce programme en soulignant que les femmes sont les premières à souffrir à l’échelle mondiale du manque d’accès à l’énergie et les répercussions de la dégradation de l’environnement, mais aussi qu’elles sont des actrices clés pour apporter des solutions pratiques et durables aux problématiques environnementales.
La journée a également permis la signature d’une nouvelle convention entre ONU Femmes et le Maroc, pour intégrer le genre dans le domaine de l’environnement et le développement rural. Le programme vise à réduire les inégalités entre les hommes et les femmes en matière d’accès, de gestion, de protection et de préservation des ressources naturelles. Une stratégie d’institutionnalisation de l’égalité de genre dans le domaine de l’environnement sera mise en place, et les activités seront axées sur le renforcement de l’autonomisation économique des femmes oasiennes et leur capacité d’adaptation au changement climatique. La convention vise également à intégrer les principes de l’égalité de genre dans les processus relatifs à la COP22, qui sera organisée en 2016 à Marrakech.Le deuxième panel « Femmes et agriculture résiliente », modéré par Mme Leila Rhiwi, représentante d’ONU Femmes Maghreb, a traité sur le rôle des femmes dans le secteur de l’agriculture. Le panel a connu la participation de M. Fernando Frutuoso de Melo, Directeur général de la Coopération internationale et du développement de la Commission Européenne ; M. Younoussa Mballo, Directeur de Projets Nationaux au Ministère de l’Agriculture et de l’Equipement Rural du Sénégal, Dr. Yannick Glemarec, Directeur exécutif adjoint d’ONU Femmes, M. Martin Frick, Directeur de la Division du climat, de l'énergie et des régimes fonciers (NRC) à la FAO ; Mme. Yarina Ntupanyama, Sécretaire de l’Environnement et Changement climatique du gouvernement du Mali et Mme Sieane Abdul-Baki, Ministre députée Genre du Liberia. Les intervenant-e-s ont souligné l’importance d’adresser la nécessité de faire face aux disparités entre les hommes et les femmes dans l’agriculture et d’éliminer les obstacles structurels auxquels les femmes dans le secteur sont confrontées. Promouvoir la participation des femmes dans l’agriculture est essentiel pour favoriser le développement économique et pour construire des communautés plus fortes, durables et résilientes au changement climatique.
La journée s’est clôturée avec le panel « Femmes et négociations sur le climat », où les intervenant-e-s ont insisté sur l’importance de la participation active des femmes dans la lutte contre le changement climatique et l’intégration indispensable des références à l’égalité de genre dans l’accord universel de la COP21. Modéré par M. Driss El Yazami, Président du Conseil National des droits de l’Homme du Royaume du Maroc, les échanges et réflexions de haut niveau ont été menés en présence de Mme Mary Robinson, Mme Catherine Coutelle, Présidente de la Délégation de l’Assemblée Nationale française pour les femmes ; Mme Pascale Boistard, Secrétaire d’Etat chargée des Droits des femmes en France, Mme Mara Marinaki, Conseillère principale du SEAE sur les questions relatives à l’égalité des sexes et la mise en œuvre de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies, Dr. Yannick Glemarec et Mme Fathia Bennis, Présidente de l’Association Women’s Tribune au Maroc.