Au Maroc, des intellectuels et des activistes se transforment en acteurs de théâtre pour lutter contre la violence faite aux femmes

Le printemps de la dignité a conduit cette initiative originale le 19 décembre à la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc afin de sensibiliser le public, à travers le théâtre, sur l’importance de se pencher d’urgence sur les lois relatives à la lutte contre la violence à l’égard des femmes.

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Procès symbolique contre la violence printemps de la dignité

Parmi les participant-e-s, il y’a eu celles et ceux et pour qui la scène n’a pas de secret comme les actrices Amal Ayouch ou Hind Saâdidi ou encore l’artiste Rachid Fekkak, mais il y’a eu aussi ceux qui ont accepté de relever le défi bien que leur parcours soit loin des théâtres et du monde de l’art. En effet, l’avocate Khadija Rouggany, l’écrivain Ahmed Assid et la Professeure Latifa Bouhsini se sont prêtés à l’exercice qui consistait en un procès symbolique en vue de tirer la sonnette d’alarme sur les injustices qui touchent les femmes.

Au banc des accusés, le code pénal ainsi que le projet de loi 103-13 relatif à la lutte contre la violence à l’égard des femmes. Le scénario de la pièce a exposé plusieurs cas qui représentent les différents types de violences auxquels les femmes sont exposées : mariage des mineurs, grossesse forcée, violence économique et physique. Une survivante de violence a d’ailleurs fait partie de cette troupe de théâtre provisoire qui avait un objectif bien défini : expliquer les défaillances des textes juridiques et plaider pour leur alignement avec les dispositions internationales.

Ce procès symbolique a été l’occasion de faire appel aux politiques publiques pour arrêter le silence et prévoir des lois qui doivent assurer, en plus des sanctions, la protection et la prise en charge des victimes de violence.