La campagne "Tous UNiS pour mettre fin à la violence à l'égard des femmes" au Maroc
La campagne mondiale « Tous UNiS pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes » a été lancée le 25 novembre 2015 à la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc (BNRM), à Rabat. Le Musée Mohammed VI d’Art Moderne et Contemporain, illuminé en orange pendant les 16 jours d’activisme, a également manifesté son soutien à la campagne.Date:
Pour commencer, le groupe Fès City Crew a présenté son spectacle d’acrogym « Tous et toutes libres et égaux dans la dignité et en droits », réalisé en duos mixtes. Coachés par Mr Azzouzi, les jeunes se sont inspirés des ateliers de sensibilisation de la Coalition « Printemps de la Dignité » pour raconter, à leur manière, la violence envers les femmes et partager leur rêve d’un Maroc où les femmes et les hommes vivent épanouis, libres et égaux.
La représentante d’ONU Femmes Maghreb, Leila Rhiwi, a rappelé dans son mot d’ouverture que la lutte contre la violence à l’égard des femmes et des filles n’est pas une occasion de célébration. La violence contre les femmes est en effet l’une des formes de violations des droits humains les plus systématiques et répandues. Multiforme et omniprésente, ces chiffres sont alarmants. Au niveau mondial, 70% des femmes sont confrontées à la violence physique ou sexuelle au cours de leur existence. Au Maroc, où cette tendance globale est confirmée, 62,8% des femmes ont déclaré avoir subi une forme de violence, selon l’enquête nationale sur la prévalence de la violence à l’égard des femmes réalisée en 2009. Comme l’a souligné Mme Rhiwi, des progrès importants ont été réalisés en matière de prévention et de lutte contre les violences à l’égard des femmes. Cependant des défis persistent. Afin de les relever, Mme Rhiwi a rappelé la nécessité d’adopter une loi spécifique sur les violences faites aux femmes qui soit conforme avec les standards internationaux en la matière. D’autre part, elle a insisté sur l’importance d’appréhender l’ensemble des formes que peut prendre la violence, sans les hiérarchiser.
L’ambassadeur de l’Union Européenne, Rupert Joy, a salué les efforts du gouvernement et de la société civile pour combattre le fléau des violences à l’égard des femmes. Afin de poursuivre le travail engagé, l’Ambassadeur a insisté à son tour, sur l’adoption d’une loi pour lutter contre les violences à l’égard des femmes ainsi que la mise en place de l’autorité pour la parité et la lutte contre toutes formes de discriminations (APALD). Selon l’ambassadeur Joy, il en effet impossible d’éliminer la violence à l’égard des femmes sans assurer l’égalité entre les femmes et les hommes. « La violence nait des inégalités et de la domination exercée. D’où l’importance de la promotion d’une culture de l’égalité, et d’une culture pour l’égalité », a-t-il ajouté.
Par la suite, le Théâtre Aquarium, association féminine et artistique, a présenté sa pièce intitulée "Le viol". C'est le récit de trois femmes qui cherchent à se loger. L'une d'entre elles est agressée sexuellement par un homme qui propose son aide et s'avère malintentionnée. La pièce tourne alors autour des réactions de ces femmes et du public, invité à interagir et monter sur scène pour s'exprimer.
Pour clôturer la soirée, les Femmes Soulalyates, qui font partie des tribus ou groupes ethniques vivant sur des terres collectives, ont mis en scène leur propre cause à
Photos: ONU Femmes/Kimja Vanderheyden