Genre, violence à l'égard des femmes et redevabilité sociale

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Genre, violence à l'égard des femmes et redevabilité sociale
Auteurs/éditeurs
M Azeddine Akesbi / AMVEF

La violence à l’égard des femmes est un phénomène social massif qui prend de multiples formes. Face à cette situation préoccupante, on constate la faiblesse des plaintes, des recours et un déficit important de l’offre des services de protection, d’écoute et de logement pour les victimes de violences. L’essentiel des initiatives et des structures mises en place est le fait d’associations de la société civile qui bénéficient en général d’un financement externe dans le cadre de la coopération internationale, ce qui accroît leur précarité. Des efforts effectués par des gouvernements successifs sont appréciables. Ils se manifestent sur les plans de l’adhésion aux conventions internationales, la formulation d’une stratégie, l’élaboration de quelques programmes ; cependant, la mise en œuvre et la concrétisation souvent ne suivent pas.

Des dispositions importantes en faveur de l’égalité de genre, de la lutte contre la violence, de la participation, de l’accès à l’information, de la qualité des services publics, de la reddition des comptes et de la redevabilité ont été intégrées dans la réforme constitutionnelle de 2011. Ainsi, les dispositions constitutionnelles constituent une base solide pour impulser des progrès dans le domaine de la lutte contre la violence à l’égard des femmes d’une part et pour promouvoir la redevabilité sociale d’autre part.

La démarche favorable au développement de la redevabilité sociale nécessite une évolution dans la relation gouvernants-gouvernés, et entre responsables et contribuables. Les progrès attendus supposent une acceptation progressive des droits de la citoyenneté et des contribuables, l’adoption d’une sorte de contractualisation des engagements, la reconnaissance de la place et de la valeur du feed-back citoyen et des ajustements et correctifs en tant que partie intégrante de la redevabilité et de la reddition des comptes. La redevabilité sociale requière également l’exercice par les citoyens de leurs droits. Ce qui nécessite à son tour des progrès dans le sens du passage d’une culture de la complainte verbale à celle de l’écrit, argumentée et basée sur des références aux droits reconnus.

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FR

Informations bibliographiques

Couverture géographique: États arabes / Afrique du Nord Maroc
Type de ressource: Travaux d’investigation
UN Women office publishing: Morocco Multi-Country Office
Année de publication
2013
Nombre de pages
116