Les Algériennes en mouvement pour commémorer le 8 mars

Jeunes hommes et femmes sont venus nombreux à la salle Ibn Zaydoun, Riadh el Feth, écouter des actrices, entrepreneures, artistes, journalistes, élues, membres actives du mouvement associatif témoigner, avec des mots simples et forts, de leur parcours avec les défis qu’elles ont relevés, les discriminations qu’elles ont combattues, mais surtout de leur profonde conviction que la réussite ne se conjugue pas qu’au masculin.

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Caption  De gauche à droite: Rym Amari, journaliste et ancienne Miss Algérie (modératrice), Ihcene Menous (femmes et mobilité), Lalia Behidj (femmes dans les médias), Sara Mehchem (femmes et technologie)

Organisé par l’association SIDRA en partenariat avec ONU Femmes le 10 mars 2018, l’évènement « Algériennes en mouvement » a réuni un panel de femmes actives de plusieurs horizons qui sont venues partager leurs expériences réussies avec le public. Des thématiques d’actualité ont été abordées : les femmes algériennes et l’art, jeune femme et je fais de la politique, les médias vecteurs de valorisation ou de dévalorisation des femmes, ou encore la liberté de circulation des femmes. Pour les organisateurs, il s’agissait surtout de mettre en avant des modèles de réussite pour inspirer la jeunesse et lui offrir de nouvelles références auxquelles elle peut s’identifier.

« C’est une action en faveur des Algériennes en mouvement, les présentant avec une approche optimiste et positive » a expliqué Meriem Chikirou, Secrétaire Générale de l’association SIDRA, une organisation constituée de jeunes leaders, et dont la mission principale est de promouvoir la citoyenneté active des jeunes.

La célèbre actrice Zahra Harkat a estimé que le plus important est la vision des choses : « Les rêves changent comme les ambitions, c’est normal. Seule la vision reste, ne change pas, elle est là pour guider nos pas ». La plupart des intervenantes n’ont pas livré de secrets. Elles ont simplement toutes affirmé qu’elles ont cru en elles-mêmes jusqu’au bout et qu’elles ont décidé de faire ce qui les passionnait. Pour certaines, le soutien de la famille a été une chance qui a renforcé leur choix de vie ; des pères, des mères, des frères, des époux qui croient fortement en l’égalité entre les sexes et qui l’ont traduit dans leurs pratiques.   « Je suis avec vous aujourd’hui parce que mon mari garde les enfants. C’est grâce à son appui que je suis là», a déclaré Lalia Behidj, Directrice des programmes au sein d’une chaine nationale de radio. Sarah Mehchem, créatrice d’une agence spécialisée dans le digital, a également souligné l’importance du partage des tâches domestiques au sein de sa famille.

La bled-trotteuse Ihcène Menous-Aizel, qui a sillonné l’Algérie avec son smartphone, est une passionnée du web. Sur son compte Instagram, elle poste les photos prises lors de ses infatigables périples à travers le pays et elle les partage avec ses nombreux followers. « C’était difficile au début. Je cachais mes voyages à mes parents, surtout ma mère, car ils avaient peur pour moi. Puis, un jour, j’ai décidé de tout leur dire! Aujourd’hui, ma mère me suit sur les réseaux sociaux et elle est contente », a-t-elle affirmé.

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Amel Zen

A la fin de l’évènement, les jeunes femmes du public sont allées nombreuses à la rencontre des participantes pour discuter avant que le concert musical animé par les chanteuses Hayet Zerrouk et Amel Zen, connues pour leur engagement pour les droits des femmes, ne clôture l’évènement.